
Non, le sans-gluten n’est pas qu’une idée Marketing
août 20, 2018Pas de laitages, de céréales “modernes” ni de cuissons excessives.
Ce régime hypotoxique aurait des résultats positifs sur des maladies chroniques, au nombre de cent-treize, comme l’arthrite, le diabéte ou la fibromyalgie. Longtemps décrié, il fait de plus en plus d’adeptes, notamment parmi les sportifs et les personnes sensibles au gluten.
D’où ma consternation face aux remarques de professionnels qui évoquant les produits “Sans Gluten” parlent de marketing et de l’affairisme des industriels de l’agroalimentaire qui se jettent sur ce marché. Ces professionnels mentionnent que le nombre d’intolérants au gluten et de coéliaques ne représente qu’un petit pour-cent de la population et ne voient pas en quoi grand nombre de consommateurs devraient manger sans-gluten. Ce que ces professionnels occultent dans ce discours est que le gluten (comme le lactose ainsi que la cuisson à haute température avec entre autres les effets de Maillard (croute brune du pain par exemple)), a au travers de leurs incidences sur le système immunitaire, des liens avec le développement de maladies que le Dr Seignalet appelle maladies d’encrassage, ce gluten comme le lactose, tant ces composants de l’alimentation moderne sont consommés, si on regarde en France, quotidiennement voir plusieurs fois par jour : pensez aux pizzas, pâtes, biscuits et produits laitiers (fromages, yaourts).
Nutrition et immunité
Imposteur ou précurseur ? Le Docteur Jean Seignalet est depuis trente ans le sujet de polémiques dans le milieu médical. Au cœur des débats : le régime qui porte son nom et qu’il a élaboré en 1985 à la suite de ses observations cliniques. « Il a commencé à s’intéresser au rôle de l’alimentation parce qu’il cherchait avant tout une méthode pour se soigner lui-même, se souvient sa fille, Anne Seignalet, auteure avec Valérie Cupillard du Régime Seignalet en 60 recettes (Prat Editions, 2014). Il souffrait de dépression et avait en permanence le sentiment d’être empoisonné par quelque chose. C’est cette intuition qui l’a guidé vers une démarche alimentaire. » Pionnier des greffes d’organes et immunologue reconnu, Jean Seignalet a naturellement fait le lien entre nutrition et immunité. Plus précisément entre l’évolution de notre alimentation et le nombre de maladies chroniques qui restent à ce jour inexpliquées.
Son postulat : ces pathologies seraient dues à une barrière intestinale déficiente. « Si on l’étale, notre intestin couvre 600 m2 !, poursuit Anne Seignalet. Le terme de « barrière intestinale » est en cela très juste : c’est elle qui nous protège de l’extérieur. Si elle ne fonctionne plus, des éléments nocifs pénètrent dans notre organisme et viennent entraver son bon fonctionnement. Il convient donc d’adopter une alimentation capable de redonner à l’intestin son rôle de filtre. En empêchant les molécules indésirables de passer dans notre corps, on stoppe ainsi la source pathogénique de la maladie. C’est ce qui explique qu’il n’ait proposé qu’une thérapeutique – le régime dit hypotoxique – pour toutes les maladies pour lesquelles il a eu des résultats positifs. »
Contre les « maladies de civilisation »
Et des résultats positifs, le Docteur Jean Seignalet en a obtenus beaucoup. En tout, 91 pathologies – sur les 115 qu’il a étudiées – qu’il a classées en trois catégories en fonction de leur mécanisme biologique :
– les maladies auto-immunes, plutôt rares, qui étaient davantage pour lui des maladies xéno-immunes, c’est-à-dire tournées non par contre soi, mais vers des agents extérieurs qui ont pénétré dans l’organisme. Sont notamment concernées la sclérose en plaque, la polyarthrite rhumatoïde, les rhumatismes, la spondylarthrite ankylosante, etc.
– les maladies d’élimination, pour lesquelles le corps va chercher à expulser les molécules passées via l’intestin dans l’organisme. On retrouve dans cette catégorie : l’asthme, les bronchite et sinusite chroniques, le rhume des foins, la maladie de Crohn, les infections ORL récidivantes, mais aussi l’acné, l’eczéma, etc.
– les maladies dites d’encrassage comme les migraines et céphalées de tension, le diabète de type 2, Parkinson mais aussi la dépression ou la fibromyalgie, etc.
Trop beau pour être vrai ? Peut-être, car ses travaux suscitent depuis trente ans le scepticisme de ses pairs. « On l’a traité de fou, aucun médecin n’a accepté de pousser la porte de son service, à l’hôpital, pour constater les succès obtenus auprès des patients qu’il suivait, se souvient sa fille. Mais il était pugnace et il a pu compter sur le soutien des patients qu’il a soignés et sur le bouche-à-oreille. » Pour la microbiologiste Jacqueline Lagacé, qui a longuement enquêté sur ses travaux, il n’y a plus de doutes à avoir : « J’ai pris connaissance de toutes les études pour ou contre la méthode Seignalet. En tout, mon livre s’appuie sur plus de 450 articles scientifiques. Et je démontre que si, au moment de sa disparition, on ne disposait pas de toutes les preuves de ce qu’il avançait, maintenant, on les a ! »
Les grands principes du régime hypotoxique
Ce que pointe la majorité des études en question ? Le fait que notre alimentation, qui a beaucoup évolué au cours de ces dernières dizaines d’années, n’est plus adaptée au corps humain. La méthode Seignalet repose ainsi sur trois principes qui consistent, dans les grandes lignes, à éliminer les aliments qui se révèlent pro-inflammatoires pour une grande partie de la population.
• Exclusion de toutes les céréales « modernes », celles qui ont « muté », dont le blé, omniprésent dans nos assiettes. En cause, bien sûr, le gluten. « Cette molécule a été extrêmement manipulée par les agronomes, explique Anne Seignalet. Et elle s’avère extrêmement difficile à digérer. Mais le régime hypotoxique exclut également des céréales qui n’en contiennent pas, comme le maïs, ou encore le petit épeautre et le millet, des blés pourtant dits ancestraux. »
A éliminer : tous les aliments qui contiennent du blé, du seigle, de l’avoine, du maïs. C’est-à-dire en priorité les pâtes, pains, biscuits et pâtisseries, mais aussi la bière…
Par quoi les remplacer ? Par des légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots blancs, fèves), du riz, du sarrasin, du quinoa, du tapioca et du sésame. Pour les farines : farines de sarrasin ou de châtaigne, fécule de pomme de terre, etc.
• Exclusion de tous les laitages animaux. Car les produits laitiers – notamment ceux qui contiennent des caséines de lait de vache – sont pro-inflammatoires pour une grande partie de la population. « Nous sommes les seuls animaux à aller chercher le lait d’une autre espèce pour nourrir nos enfants, mais aussi les adultes !, rappelle Anne Seignalet.
A éliminer : lait, beurre, crème, fromages, yaourts et crèmes glacées…
Par quoi les remplacer ? Par des laits et des desserts végétaux (de riz, de soja), de la crème de soja, des huiles vierges utilisées crues à la place du beurre.
• Limiter les cuissons excessives. Les protéines animales (viande, œufs, etc.) doivent être cuites à moins de 110°C pour éviter la formation de glycotoxines, des molécules qui ne peuvent quasiment pas être digérées. Quant aux fruits et légumes frais, une cuisson douce évite de leur faire perdre une grande partie de leurs qualités nutritives (notamment des vitamines et minéraux précieux).
Comment cuisiner ses aliments ? Opter soit pour du cru, soit pour un aller-retour à la poêle pour les viandes rouges (mais sans matières grasses, car toutes les graisses cuites sont proscrites), soit pour des cuissons douces de type vapeur pour les légumes et les viandes blanches.
« Il faut revenir à une alimentation basée avant tout sur une grande quantité de fruits et de légumes de saison et bio de préférence, résume Jacqueline Lagacé. En évitant le recours aux aliments préparés, industrialisés, et en limitant sa consommation de sel et surtout de sucres raffinés qui, tout le monde s’accorde à le reconnaître aujourd’hui, sont de vrais poisons. »
Quelle durée ?
« Les premiers temps du régime hypotoxique peuvent s’accompagner d’une aggravation des symptômes ou de petits inconvénients : pellicules, aphtes, diarrhées…, met en garde Anne Seignalet. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces signes peuvent signifier que le régime fonctionne bien car ils montrent que le corps élimine ce qui le gênait. Cela n’enlève rien au fait que quand on est fatigué, cette aggravation des symptômes peut être mal vécue. Mais cela vaut la peine de persévérer ! »
Pas de pâtes, de pain, de fromage ou de beurre ? Pour la majorité d’entre nous, le régime hypotoxique impose une refonte en profondeur de nos habitudes alimentaires. Et peut sembler très restrictif de prime abord. Ne tolère-t-il aucune exception ?
« Il faut garder à l’esprit que Jean Seignalet a élaboré ce régime pour des personnes qui souffraient de maladies lourdes. Elles venaient le consulter après avoir suivi des traitements allopathiques qui s’étaient tous soldés par un échec. Pour eux, c’était l’approche de la dernière chance. Donc en tant que médecin, il leur conseillait de le suivre de manière très stricte pendant un an, afin de voir si les mécanismes d’élimination et de désencrassage fonctionnaient bien ». Dans les faits, certains réagissent très vite – quelques jours leur suffisent pour constater des effets – pour d’autres, c’est plus long. Et tout dépend aussi, de l’objectif recherché.
« Aujourd’hui, pour un effet thérapeutique, il est conseillé de le suivre pendant au moins trois mois, de manière très rigoureuse, poursuit Anne Seignalet. Le faire en dilettante risque de vous faire passer à côté de ses effets. Mon père avait, par exemple, une patiente qui n’y dérogeait que pour manger une biscotte chaque matin… Et cette biscotte a bel et bien bloqué les effets du régime. En revanche, si on choisit de le suivre pour des petits désagréments du quotidien, les écarts seront moins graves. On risque dans la plupart des cas un retour des symptômes.
Un régime risqué ?
Les détracteurs du régime Seignalet pointent du doigt les carences qu’il pourrait entraîner, notamment en calcium du fait de l’élimination des produits laitiers. Pour ses partisans, en revanche, pas de risque : les fruits et les légumes frais apporteraient suffisamment de vitamines, d’oligo-éléments et même de calcium, sous une forme plus facilement assimilable pour le corps humain. En cas de doute ou de perte de poids trop importante, mieux vaut consulter un médecin.
Aujourd’hui, le régime hypotoxique rencontre un succès qui va bien au-delà des personnes souffrant de maladies chroniques. Beaucoup le suivent désormais avec d’autres motivations, notamment les sportifs, dont les performances seraient nettement meilleures. « Il est loin le temps où on leur conseillait de manger des pâtes qui, finalement, alourdissaient leur digestion, résume Anne Seignalet. Non seulement ce régime « décrasse » le corps, mais il est aussi très efficace contre les tendinites… »
Autres adeptes du régime hypotoxique : tous ceux qui se découvrent sensibles au gluten sans pour autant présenter les symptômes – parfois très lourds – de la maladie coeliaque. « Des études récentes montrent que la sensibilité au gluten non-cœliaque touche au moins 30% de la population aux Etats-unis », avance Jacqueline Lagacé. Des personnes chez qui le gluten est désormais accusé d’entraîner des sensations d’inconfort, des lourdeurs, ou une certaine fatigue. « J’ai reçu beaucoup de témoignages d’hommes et de femmes qui pensaient ne pas avoir de véritables problèmes de santé, seulement quelques petites douleurs, poursuit l’auteure. Or en changeant d’alimentation, elles se retrouvent pleines d’énergie, elles dorment mieux, elles ne souffrent plus de troubles intestinaux… Tous ces petits désagréments avec lesquels on s’habitue à vivre mais qui – on s’en aperçoit une fois que l’on s’en est débarrassés – nous empêchent de nous sentir véritablement bien. »
Source : Psychologie Magazine Juin 2017
Tout est vraie j’ai commencé ce mode alimentaire à cause d’un eczéma rebelle mais c’est très dure surtout quand vous supprimer les bonnes baguettes mais c’est pourtant la suppression du pain qui ma fait le plus grand bien ma fille qui a du diabète le suit depuis 1 mois de 2,60 elle est descendue à 1,10 sans médicament c’est un peu compliqué pour la famille mais les résultats sont là et commence a poser des questions
J’encourage toute personne de faire 1 essai de 1 semaine